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juil. 03, 2017, Par: Kierra Jones
Une exposition itinérante consacrée au premier groupe de Canadiennes à voter dans une élection fédérale, les infirmières militaires durant la Première Guerre mondiale, met en lumière le rôle crucial des infirmières pour le vote des femmes.
L’exposition Leurs votes ont compté est une initiative de la Victoria County Historical Society (VCHS) de Lindsay (Ont.), avec le soutien de l’AIIC.
L’exposition porte sur le contexte politique du droit de vote et sur l’histoire personnelle des premières infirmières militaires à voter, explique Ashley Creed, conservatrice de l’exposition. « Il y est question non seulement de l’histoire de la Première Guerre mondiale, de la profession infirmière et du mouvement pour le suffrage des femmes, mais aussi de la façon dont ces trois éléments ont convergé il y a 100 ans. »
Avant l’élection fédérale de 1917, le gouvernement du premier ministre Robert Borden a adopté la Loi sur les électeurs militaires dans un effort pour obtenir plus de votes. Cette mesure de guerre temporaire donnait le droit de vote à tous les Canadiens en service à l’étranger, y compris les infirmières militaires. On doit aussi à M. Borden la Loi des élections en temps de guerre qui donnait le droit de vote aux parentes des militaires.
Plus de 500 000 femmes ont voté le 17 décembre de cette année-là. En raison du décalage horaire, les premières à le faire ont été les infirmières militaires Alma Finnie, Jean Bennett et Oda Weldon, qui étaient en affectées à l’Ontario Military Hospital à Orpington, en Angleterre. Un photographe du gouvernement a immortalisé l’événement historique.
Cette image a été l’inspiration pour l’exposition Leurs votes ont compté. D’après Mme Creed, lorsque des recherches de la VCHS ont conduit à la photo de Bibliothèque et Archives Canada, peu de gens connaissaient les noms des personnes sur la photo ou savaient que les premières femmes à voter dans une élection fédérale avaient été des infirmières.
L’exposition bilingue comprend des panneaux, des photos, la reproduction de l’uniforme d’une infirmière militaire et un questionnaire électronique qui permet aux visiteurs de déterminer s’ils auraient pu voter en 1917. Un site Web donne accès à l’exposition en ligne, et on y trouve de l’information sur les façons de procéder pour accueillir l’exposition.
« L’AIIC a participé parce que nous pensons qu’il est important de faire connaître aux Canadiens la contribution soutenue du personnel infirmier à l’occasion de cet anniversaire (Canada 150) », a déclaré Marc Bourgeois, directeur, Affaires publiques et Participation des membres à l’AIIC.
L’AIIC a apporté son soutien financier pour les déplacements de l’exposition itinérante ainsi que pour son lancement officiel sur la Colline du Parlement pendant la Semaine nationale des soins infirmiers. Ce lancement était commandité par Maryam Monsef, députée de Peterborough-Kawartha et ministre de la Condition féminine. En novembre 2016, elle avait annoncé un financement fédéral de 250 000 $ pour l’exposition.
« Nous connaissons le rôle capital des infirmières canadiennes dans la prestation de soins de santé de qualité au Canada, a déclaré Mme Monsef à infirmière canadienne. Il n’est donc pas surprenant que ce soit une infirmière qui ait été la première femme à aider à construire une démocratie plus vigoureuse en votant. »
« L’exposition souligne le rôle des infirmières dans l’arrivée à un suffrage universel, souligne David Wesley, directeur du patrimoine pour la VCHS. Savoir que ces femmes de métier avaient voté et qu’elles avaient l’habitude d’être traitées en égales a ajouté à la motivation de toutes les femmes d’obtenir le droit de vote. »
La plupart des Canadiennes de 21 ans ou plus ont obtenu le droit de vote en 1918 et ont pu s’en prévaloir lors des élections fédérales de 1921.
L’objectif, fait valoir M. Wesley, est d’amener l’exposition Leurs votes ont compté hors du circuit des musées. « Nous essayons de l’amener dans le milieu des soins de santé pour accroître sa visibilité, dans des halls d’hôpitaux ou des congrès infirmiers », explique-t-il, ajoutant que l’exposition devrait voyager dans tout le pays pendant le reste de cette année où l’on célèbre Canada 150.
Kierra Jones est journaliste indépendante à Vancouver.
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