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juin 28, 2021, Par: Gina Pittman
Le rôle d’infirmière ou infirmier praticien (IP) au Canada a évolué considérablement depuis sa création en 1973. Toutefois, la recherche sur le rôle des IP est déficiente. Je pense que le moment est venu d’encourager les IP à entreprendre un doctorat afin qu’ils puissent mener des recherches démontrant la contribution vitale de ce rôle infirmier.
Les IP sont du personnel infirmier autorisé (inf. aut.) qui suit une formation complémentaire au niveau de la maîtrise. Le champ d’exercice des IP en soins de santé primaires se compare à celui des omnipraticiens et comprend l’évaluation des patients et le diagnostic, ainsi que l’ordonnance de traitements, si nécessaire. Cependant, la pratique et les habitudes de prescription des IP au Canada font rarement l’objet de recherches (Pittman, Morrell et Ralph, 2020).
Compte tenu de la responsabilité associée à ce segment de la profession infirmière, la recherche sur les IP est essentielle pour éclairer les orientations pédagogiques et politiques liées à ce poste. Ce virage vers la recherche arrive à point étant donné l’évolution constante de nos plateformes pédagogiques et les progrès de la technologie.
En tant qu’IP enseignante, je pense qu’il est essentiel d’encourager les IP du Canada à mener des études doctorales (Ph. D.). Les IP sont peut-être moins portés à s’inscrire au doctorat, parce que la vaste majorité obtient une maîtrise sans thèse; la rédaction d’une thèse de doctorat peut donc sembler terrifiante.
Je le sais, car c’était mon cas, il y a quelque temps. J’ai entrepris mon parcours vers un doctorat en sciences infirmières il y a quatre ans. Comme je venais d’un programme de maîtrise sans thèse, je ne me sentais pas prête à m’attaquer au doctorat.
Je me suis donc entretenue avec des étudiants qui rédigeaient leur thèse de maîtrise et j’ai assisté à des soutenances de thèse doctorales pour avoir un aperçu du processus. Les IP qui ont fait des études de doctorat peuvent jouer un rôle vital dans l’élaboration des programmes de formation des IP et dans l’ajustement des programmes d’études.
J’encourage l’ensemble des infirmières et infirmiers autorisés titulaires d’une maîtrise à entreprendre des études doctorales. Toutefois, j’écris la présente parce qu’au Canada, nous manquons d’IP titulaires de doctorats qui pourraient aider à combler les lacunes en recherche liées à notre domaine. Si nous voulons orienter les politiques et apporter les changements nécessaires à la formation pour améliorer la qualité des soins aux patients dans le contexte actuel, nous devons nous serrer les coudes.
J’écris cette lettre ouverte à tous les IP pour les inciter à faire leur doctorat. Vous pouvez le faire. Ce ne sera pas facile… mais le jeu en vaut vraiment la chandelle!
Je suis étudiante au doctorat et prête à discuter avec quiconque de mes expériences personnelles en tant qu’infirmière praticienne et doctorante. Je plaide en votre faveur. Vous pouvez y arriver, et j’espère vous avoir donné le courage de vous lancer!
Référence
Pittman, G., Morrell, S. et Ralph, J. « Opioid prescribing safety measures utilized by primary healthcare providers in Canada: A scoping review », Journal of Nursing Regulation, 10(4), 2020, p. 13-21. Consulté sur https://www.journalofnursingregulation.com/article/S2155-8256(20)30009-0/abstract
Gina Pittman, IP, M. Sc. inf., Ph. D.(C), est étudiante diplômée et chargée de cours à la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Windsor. Son travail de dissertation consiste à éclairer l’exercice de la profession d’IP.
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